Le gouvernement Legault ne recule pas sur ses restrictions budgétaires annoncées et met en place la loi qui ne finance plus les installations sportives dans les écoles du Québec.
En 2018, le ministère de l’Éducation a commencé à payer les frais des écoles qui ouvrent leurs installations sportives en dehors des heures de cours, c’est-à-dire le soir et pendant les fins de semaines. Cela permettait aux villes d’offrir un plus vaste éventail d’activités de loisirs à moindres coûts aux citoyens, et plus particulièrement aux jeunes.
Cependant, Québec a annoncé au cours de la semaine dernière que ce financement ne serait plus accordé aux écoles et que celles-ci devront se débrouiller avec leurs propres moyens.
Cette nouvelle a fait fortement réagir les associations sportives québécoises qui craignent de ne plus pouvoir offrir leurs activités sportives aux citoyens. Juste à Montréal, c’est 4000 à 5000 joueurs de soccer qui pratiquent leur sport dans des gymnases scolaires pendant l’hiver. « Quel message on envoie à ces jeunes ? Que c’est mieux de rester assis devant un écran ? » se questionne Stéphane Clementoni, directeur général de Soccer Montréal. Cette loi pourrait aussi avoir des impacts majeurs sur la santé physique et mentale des jeunes. Isabelle Ducharme, directrice de Sports Québec, a conclu qu’annuler des activités ou doubler, voire tripler les tarifs aurait des conséquences majeures sur la santé des gens. En effet, ce n’est pas tout le monde qui peut se permettre d’augmenter leur budget pour pratiquer du sport.
Ce matin, cette loi sur l’accès aux installations sportives dans les écoles du Québec a finalement été mise en vigueur malgré toutes les plaintes qui ont pu être entendues. Les fédérations sont de plus en plus inquiètent par rapport à ce sujet. Le gouvernement Legault reconsidérera-t-il l’instauration de cette loi après avoir observé les dégâts ?